Nous publions ce post à mode de divulgation de la histoire de la sérigraphie et arts graphiques en général.
Extrait de la publication de la revue le Tamis de 1967.
On a déjà beaucoup parlé dans les revues techniques des matières synthétiques les plus diverses.
On le fait surtout en vue de l'impression, ce qui, en fin de compte est aussi le plus intéressant pour les sérigraphes.
Nous nous efforcerons, dans ce petit cours, de donner aux sérigraphes un aperçu de la chimie des matières synthétiques afin qu'ils en aient une idée.
En général, on peut dire que toutes les matières synthétiques sont ce qu'on appelle des macromolécules, formées par la synthèse des molécules organiques normales. [1]
On obtient la plupart des matières synthétiques par polymérisation [2] de sorte qu'on peut dire aussi que :
les molécules organiques qui composent une matière synthétique s'appellent «monomères»; la matière synthétique obtenue par polymérisation s'appelle «polymère». Les matières synthétiques polymères sont donc celles qui sont nées de la polymérisation.
Ajoutons en commençant que l'ensemble structural des matières synthétiques figurant aujourd'hui dans le commerce, ressemble aux macromolécules que l'on rencontre dans la nature. A ces dernières matières appartiennent: la laine, la soie, la corne, le coton, le lin, le chanvre, le bois, la cellulose et le caoutchouc.
Un peu d'histoire.
Nos lecteurs connaissent déjà les premières matières synthétiques qui furent d'une si grande importance, telles par exemple, le celluloïd, la galalithe et l'ébonite. Ces trois matières ont été créées en traitant chimiquement des produits présents dans la nature.
Le celluloïd est une matière plastique ressemblant à la corne, préparée en filtrant et en comprimant un mélange de nitrocellulose, de camphre et d'alcool. On s'en est servi pour fabriquer des articles d'usage courant et comme liant dans les matières colorantes.
La galalithe est une matière synthétique fabriquée en comprimant un mélange chaud de caséïne et d'acide acétique, que l'on durcit ensuite dans de la formaline.
L'ébonite est aussi un produit ressemblant à la corne; on l'obtient par la transformation de la cellullose avec le chlorite de zinc, comprimés ensuite. C'est une matière très employée pour l'isolation électrique, la fabrication de coffres etc...
Certains de ces premiers produits ont perdu beaucoup de leur importance, comme par exemple le celluloïd, tandis que d'autres, comme la galalithe et l'ébonite, sont toujours utilisés en grandes quantités.
La plupart des matières synthétiques modernes, presque sans exceptions sont fabriquées de manière tout à fait synthétique, ce pourquoi on utilise la houille, la chaux, l'air, l'eau et aussi chaque jour davantage le pétrole
La structure des matières synthétiques et leurs propriétés.
De ces combinaisons dépendent les propriétés physiques et chimiques d'une matière synthétique et on peut en distinguer quatre aspects :
1. la grandeur des molécules
2. la forme des molécules
3. les liaisons dans la matière
4. la structure (en chaîne cyclique ou linéaire].
En chimie, on indique la grandeur des molécules par ce qu'on appelle le poids moléculaire moyen. C'est le rapport du poids d'une molécule d'une matière avec celui d'un atome d'hydrogène, autrement dit, la somme des poids atomiques se trouvant dans une molécule.
La grandeur des molécules a tout d'abord une influence sur les propriétés physiques de la matière synthétique, parce que comme on l'a déjà dit plus haut la matière synthétique peut se composer de chaînes carboniques linéaires [ill. 1] ou en cycle (ill. 2]