La dernière partie de ce post
Nous publions ce post à mode de divulgation de la histoire de la sérigraphie et arts graphiques en général.
Extrait de la publication de la revue le Tamis de 1967.
III. LES APPLICATIONS DES MATIERES PLASTIQUES.
A l'heure actuelle, on n'en a plus le moindre doute, les matières plastiques sont de plus en plus utilisées pour remplacer les matières dont on se servait jusqu'ici, telles le verre, le métal, le bois etc...
Comme les matières plastiques se comportent différemment, chaque type de celles-ci a ses propres champs d'application. Il faut le reconnaître, par rapport aux matières utilisées précédemment, les plastiques ont l'inconvénient de devoir être travaillés à des températures déterminées, ce qu'on appelle leur température d'exploitation. Celle-ci dépend de la structure moléculaire du type de matière synthétique.
Les plastiques que connaissent les sérigraphes apparaissent souvent sur le marché et ensuite dans leurs ateliers, soit sous forme de feuilles, soit sous forme d'objets façonnés, flacons et toutes sortes de récipients. Comme le savent certainement les sérigraphes, ces articles sont souvent fabriqués par injection et moulage. Bien entendu, il y a encore d'autres méthodes de fabrication: le calandrage, le laminage, le broyage, le malaxage...
**PETIT COURS DE CHIMIE... **.
Une autre question intéressante concerne l'emploi de plastifiants spéciaux, qui servent à l'amélioration de la plasticité des divers plastiques. Il y en a deux espèces : les plastifiants pour l'extérieur et les plastifiants pour l'intérieur. Ces derniers sont tout autant utilisés pour les thermoplastiques que pour les matières thermodurcissables.
Ces émollients se composent habituellement de molécules, aux propriétés semblables à celles de la gomme, qui, par polymérisation se laissent incorporer dans des plastiques faits de monomères. On ne peut pratiquement plus les en extraire.
Les plastifiants pour l'extérieur n'interviennent que pour les plastiques transformables par la chaleur et le P.V.C. mou forme certainement un cas spécial. On a tant écrit déjà à propos de ce plastique en ce qui concerne la migration du plastifiant, que nous n'avons plus à y revenir dans le cadre de cet exposé.
Quant à l'action des plastifiants pour l'extérieur, on peut le mieux la comparer à celle d'un solvant à haute structure moléculaire, à point d'ébullition élevé, et qui est pour ainsi dire dissout dans la matière synthétique plastifiée.
lci a eu lieu une pénétration de la molécule plastifiante dans la chaîne moléculaire de la matière plastique; d'où, après un certain temps, et soumis aux influences atmosphériques telles que le soleil, la chaleur, le froid, la transpiration ou la diffusion, le plastifiant retourne à l'extérieur avec toutes les conséquences que cela entraîne.
Aux plastiques thermodurcissables on ajoute encore d'autres produits que les plastifiants, notamment les matières de remplissage. Elles ont pour mission d'améliorer les propriétés mécaniques des plastiques. On distingue les matières de remplissage actives et les passives.
Les matières de remplissage actives sont, par exemple, la suie, l'oxyde de zinc, l'acide silicique, tandis que les passives sont le gravier, la sciure, les fibres de verre, l'amiante, les déchets de textiles ou de laine.
Signalons enfin que l'on peut donner une grande solidité mécanique à de nombreuses espèces de plastiques en ajoutant de bonnes matières de remplissage, par exemple des tissus de verre.
Ceci vaut entre autres pour les accessoires en polyester renforcés par des fibres en verre; on les utilise de plus en plus dans les secteurs de la construction et de la réclame et surtout pour la fabrication des plaques pour circuits imprimés.