Dans le troisième article de cette série, j'ai photographes, les artistes et les imprimeurs
mentionné que les trames a grains irréguliers, intéressaient tous vivement aux nouveaux procédés particulièrement les trames Metzographe et par lesquels on pourrait reproduire des photographies, avaient acquis une grande vogue a l'époque et des dessins dégradés sur les débuts du développement du procédé chines a imprimer.
La reproduction de demi-tons
Très peu de ces trames sont sous diverses formes était une perspective pas vécu et, bien que l'on puisse se les procurer, apportant de nouvelles possibilités tains modèles de ces trames de contact, la dans un domaine 0!] la gravure sur bois et la trame a grain irrégulier, en général, est tombée reproduction au trait avaient été les principaux en désuétude.
Les procédés d'impression classiques moyens d'illustration tels que la typographie et la litho-offset C'était alors une époque de découvertes et obtiennent de meilleurs résultats et des tons d'expériences. A cété de ceux qui accueillaient. beaucoup plus unis avec des trames a points favorablement les nouveaux procédés photogéniques réguliers, d'autres les critiquaient et n'aimaient.
Durant la période de développement des demi-tons pas l'aspect des points de demi-tons réguliers tons, un grand nombre de trames a grain ont été qui étaient assez frustes avec les premieres essayées; le très grand succès de certaines, méthodes. Beaucoup de ces derniers préféraient a cette époque, était dfl a plusieurs raisons: la trame a grain irrégulier qui, prétendaient-ils, elles apparaissaient juste au moment on les donnait un aspect plus artistique a la reproduction, gardant certaines qualités de la vieille lithographie. En outre, au point de vue pratique, les trames a grain étaient relativement faciles a confectionner par celui qui faisait des essais, tandis que pour la confection des trames quadrillées on avait besoin d'un équipement mécanique très précis.
Un autre avantage était encore attribué a la trame a grain irrégulier dans son usage pour la reproduction d'images colorées; elle n'occasionne pas les problèmes de moire' propres aux trames quadrillées, qui, pour chaque couleur, doivent être placées a un angle different. Mais la trame a grain présente aussi des inconvénients et ceux-ci devenaient plus perceptibles a mesure que s'améliorait la reproduction a partir de trames quadrillées.
La critique principale résidait dans l'aspect «graveleux» d'une reproduction a grain irrégulier, donnant une qualité grossière dont les teintes manquaient de douceur. Toutes les trames a grain ne présentent pas ce défaut au meme degré. Les exemples les plus mauvais sont les trames produites par la dispersion de particules. Meme si la dimension des particules a été soigneusement établie, celles-ci ont tendance a former leur propre distribution, a certains endroits, se touchant l'une d'autre, a d'autres, étant trop écartées les unes des autres.
Le résultat quant a la qualité des teintes est surtout perceptible dans les zones de hautes-lumières ou |'oeil est plus sensible a un manque de modelé continu. Afin d'établir des comparaisons, un certain nombre de reproductions a grain irrégulier, a la fois anciennes et modernes, furent étudiées tandis que des trames de contact a grain furent également examinees. Dans tous les cas, les trames a grain faites au moyen des particules dispersées ont le meme défaut.
A certains endroits de la trame, trois ou quatre grains peuvent être réunis, ce qui donne l'effet d'un unique grain de grande dimension, tandis qu'en d'autres endroits, l'on trouve de faibles surfaces ou ne reste seulement qu'un ou deux petits grains sur un espace vide; aussi, la reproduction présente-t-elle un aspect très graveleux et rugueux (Fig. 1]. Pour les premieres reproductions a grain, "on utilisait des trames de verre. Nous savons qu'avec une trame de verre, nous devons observer,. dans la camera, une «distance de trame» correcte. Mais si nous voulons un effet de grain, la distance de trame correcte ne sera pas Ia meme pour un grand que pour un petit grain. C'est pourquoi, on admet une moyenne en rapport avec une évaluation de grain supposée pour la trame.
Cette estimation ne peut être meilleure qu'un“compromis, basé sur le nombre moyen de grains par centimètre. Dans ces conditions, la reproduction est inégale car l'optique géométrique et les facteurs de diffraction ne sont pas proportionnels pour les grains les plus grands et les plus petits. Comme résultat, les grains les plus petits disparaissent dans les zones de hautes lumières et les grands grains restent très saillants.
Pour notre recherche actuelle, les trames de contact présentent pour nous un intérêt particulier. Avec celles-ci, bien entendu, il ne faut pas calculer de distance de trame ou d'ouverture de diaphragme et nous n'avons pas a nous occuper d'effets de diffraction ou d'optique géométrique.
Mais si, sur la trame, les grains different de dimension, ils différeront aussi sur la reproduction photographique; c'est pourquoi |'on obtient un aspect graveleux vu les petits grains qui ont tendance a disparaitre dans les hautes-lumières. Nous cherchons, en fait, certains avantages qu'aurait, pour notre procédé, un grain irrégulier, sans avoir les inconvénients de certaines trames a grain.
Pour y arriver, quelles sont les qualités dont nous avons besoin ?
Deux qualités sont essentielles pour une bonne reproduction de demi-tons : l'une est le contraste, l'autre la douceur des teintes. Une trame de contact a un contraste de base habituellement de 1.3 a 1.5 environ ; mais on peut obtenir des trames ayant un contraste plus faible ou plus marqué. Or, le contraste de base de la trame devrait justement être approprié au contraste de l'original|.
De plus, le contraste de la reproduction peut être modifié par la technique du développement et, dans le cas de trames magenta, il peut être très largement modifié par l'emploi de filtres jaune ou magenta. Bref, le contraste est un élément qui peut être réglé selon les besoins de la reproduction.
La douceur des tons est une autre affaire; ici, la structure du pointillé de la trame est un facteur important. N'importe quel type de trame avec points régulièrement espacés ou structure linéaire possède un grand avantage, car tous les points ou lignes sont parfaitement semblables et sont espacés avec précision.
Des formes spéciales de points, telles que des effets de chaines ou des trames quadrillées pour la gravure, sont destinées a des problèmes d'impression ou a des procédés particuliers mais, en général, toutes les trames régulières donnent une reproduction exempte d'inégalités locales des tons.
Avec les trames a grain irrégulier, nous devons en premier lieu, admettre que ces trames ont été créées a une époque d'expériences, lors des essais de diverses méthodes de reproduction et lorsque la qualité était inférieure a ce qu'e||e est aujourd'hui. Deuxièmement, il faut se rendre compte que les trames de contact modernes, a grain, sont vendues pour des effets particuliers ; c'est pourquoi, ne prétend-t-on leur attribuer qu'une valeur limitée. Face 2 ces éléments, nous cherchons un moyen qui puisse donner une qualité de reproduction élevée, y compris les travaux en couleurs, par un procédé qui a ses propres problèmes particuliers.
La trame a particules dispersées n'est certainement pas la solution ; aussi, considérerons-nous deux autres types de trame. Le premier est la trame a «grain de cuir» (Fig. 2). Celle-Ci se compose de points ronds d'égales dimensions, mais disposes de manière irrégulière; c'est l'une des trames qui est vendue comme convenant a la sérigraphie.
Un point rond, en lui-meme, donne de bonnes caractéristiques de reproduction mais présente une forme difficile pour une disposition irrégulière. Dans la plupart des trames a points ronds, ceux-ci sont disposés comme suit: en series de formations en éventail.
On peut voir un effet de «collier de perles» dans beaucoup de ces groupes, étant donné que les points sont si rapprochés qu'ils se réunissent pour former une ligne. C'est pourquoi, bien que les points aient tous Ia même dimension, la manière dont ils se rejoignent crée un effet particulier qui a sa valeur pour certaines destinations ; mais, ce n'est pas ce que nous recherchons.
Beaucoup plus intéressante est la trame a grain Efha-Kohinoor type PK, de la firme Herbst & Illig [fig. 3). C'est une trame a structure maillée et |'on peut voir Ie résultat de la reproduction dans l'exemple de la fig. 4. C'est |'une des meilleurs trames ‘a grain que j'ai vues jusqu'ici, mais cette trame a aussi des grands et des petits grains, quoique i'espace entre les grains soit plus régulier qu'avec bien d'autres trames, ainsi l'assemblage des points dans les zones d'ombre est-il meilleur. Le contraste ét les details sont très bons également et la trame est recommandée pour des copies a partir d'originaux demi-tons, sans créer d'aspect moiré.
Des différences de dimensions de grains sont des ennuis que |'on rencontre avec toutes les trames dans lesquelles le motif de trame est formé par une action naturelle, comme pour une structure maillée ou par la distribution de particules. ll semblerait qu'on ne puisse contrôler les dimensions des grains et leur distribution par des méthodes purement mécaniques et qu'on ait encore les avantages d'une trame a grain irrégulier. Mais il existe d'autres moyens.
En dessinant les points ou grains a la main, et sur une petite échelle, on parvient avec énormément de temps et de patience a faire une trame d'essai. Si on a pu trouver une forme et une distribution satisfaisantes des grains, on peut alors envisager les méthodes utilisables pour fabriquer les trames en grand; je proposerai I'une de ces méthodes dans le prochain article.
Les fabricants de trames sont naturellement ceux qui ont l'expérience et |'équipement voulu pour la fabrication commerciale des trames. Mais on peut effectuer beaucoup d'essais avec des petites surfaces de trames faites a partir de dessins de grains exécutés à la main. Et il est possible, par des méthodes tout a fait simples, de travailler en se basant sur une surface unitaire que l'on répète autant de fois que nécessaire pour la fabrication d'une plus grande: trame. On laisse entre les impressions de petits espaces que l'on remplit ensuite à la main. Une machine a repetition est idéale pour effectuer ce genre de travail, car on peut alors réduire le nombre des operations photographiques et rendre l'espacement plus précis.
Si on ne dispose pas d'une telle machine, on peut effectuer ce travail en faisant des bromures de cette unité de surface, qu'on revêt ensuite d'une émulsion au bromure et qu'on photographie a son tour. Sur une nouvelle épreuve au bromure, faite avec les multiples négatifs, on remplit a la main les espaces. Si nécessaire, on peut répéter ces opérations afin d'obtenir de plus grandes surfaces.
Pour entreprendre un tel essai, on a dessiné 3 la main une unité de surface quelconque de grains, laissant les bords irréguliers de façon 51 Ce que les espaces entre les grains puissent être remplis ultérieurement (fig. 5).
Dans l'agrandissement (fig. 6] on voit avec plus de netteté la forme des grains. Ils sont allongés et disposés dans différentes directions, mais chaque grain est séparé des autres.
Après avoir fait la retouche de certains grains pour corriger les tons, on fait deux bromures, que l'on revêt, céte 51 céte, d'une emulsion au bromure en maintenant un espace étroit entre elles. On photographie ‘a nouveau. On fait une nouvelle reproduction au bromure; on remplit les espaces de grains dessinés et e la main et on obtient une surface deux fois plus grande. A ce stade le grain est encore grossier, mais on est impatient de voir 01] on en est et on fait un petit essai de demi-tons (fig. 3]. On peut faire beaucoup pour l'améliorer; la trame est trop grossière pour reproduire les demi-tons, mais on a une idée de la manière dont les grains se forment dans les différentes surfaces de tons.
On compte que cette trame donnera de meilleurs résultats si on la fait plus fine. Bien qu‘‘‘‘‘‘‘il faille un agrandisseur pour montrer la forme du grain, l'oeil est meilleur juge de la qualité des tons quand le grain est plus fin. En procédant de la même manière on double encore la surface de grains et nous avons maintenant quatre fois |'unite' originale. En réduisant cette unité le grain est plus fin. En faisant un nouvel essai, nous sommes à même de juger si la qualité est meilleure (fig. 9).
[à suivre.]
Si vous avez des questions, n'hésitez pas. Nous sommes à votre disposition.