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Impression et encres (1 de 2)

Impression et encres



La problématique de la reproduction des demi-tons en sérigraphie.

Nous publions ce post à mode de divulgation de la histoire de la sérigraphie et arts graphiques en général.

Extrait de la publication de la revue le Tamis de 1967.

Dans le compte-rendu de la 3ème assemblée générale de l'association des sérigraphes allemands, qui a eu lieu à Bad Homburg en novembre de l'année dernière. nous nous sommes étendus longuement sur la séance du samedi matin. M. H. Wiemes, de Agfa-Gevaert, y traita des possibilités des reproductions tramées en sérigraphie, et MM. Van der Putten, de McGraw Colorgraph. et H. Scheer, de la Züricher Beuteltuchfabrik, parlèrent de la confection des châblons par la méthode indirecte pour l'impression tramée.

Ce ne fut qu'au cours de l'après-midi que M. E. Lendle, de Wiederhold, prit la parole pour traiter du thème «Impression et encres». Nous reproduisons sur ces pages un résumé de cette conférence qui a été remaniée pour nos revues et adaptée à l'état le plus récent de la question.

Au cours de cet avant-midi, nous avions pu à l'aide des différents rapports présentés devant cette même assemblée, nous faire une idée des nombreux problèmes que l'on doit surmonter lorsqu'on imprime des images tramées. Le problème que M.Wiemes intitula comme le dernier chaînon, c'est-à-dire l'impression et les encres sérigraphiques, n'avait pas encore été traité et personne ne doute que justement ces deux sujets sont aussi importants que les précédents.

Du côté des techniciens de la reproduction, on a affirmé, qu'en sérigraphie tramée une reproduction des ombres et des lumières n'est possible qu'entre 15 et 85 %. Malgré ce fait, que personne ne met en doute, on est très exigeant pour l'impression de motifs tramés tant en ce qui concerne la qualité de l'impression que pour les encres utilisées.

Pour en venir au fait, sans autres détours, posons la question: avec quelles sortes d'encres pouvons-nous «grosso modo» effectuer des impressions tramées de bonne qualité ?

Votre longue expérience vous a appris qu'il existe de nombreuses espèces différentes d'encres sérigraphiques, qui conviennent parfaitement bien à l'impression des matériaux les plus divers. Parmi elles nous devons donc choisir les combinaisons qui conviennent le mieux.

En outre, il est essentiel de distinguer si on veut imprimer du papier, du carton, une matière plastique, des auto-collants, du fer blanc, du verre ou, par exemple, des plaques de fibre dures. Pour tous ces matériaux on a en général le choix entre trois espèces d'encres, celles qui sont ma-tes après séchage, les satinées ou les brillantes.

Nous supposons que chacun connaît leur composition. Il est peut-être bon de souligner ici que dans les encres mates la proportion de liant est la moindre, tandis qu'elle est la plus forte dans les encres transparentes et brillantes. Il importe maintenant de trouver les proportions exactes entre les pigments, les liants et les solvants, afin que l'encre employée pour la sérigraphie tramée imprime les contours de manière nette, en particulier quand on utilise des châblons tels qu'ils doivent être, comme on l'a dit ce matin.

Pour les encres destinées à l'impression tramée en sérigraphie, le fabricant doit veiller à ce que son encre possède une bonne thixotropie. Thixotropie veut dire que quand on remue l'encre, elle est portée à un certain degré de fluidité, mais qu'immédiatement après que l'agitation a pris fin, elle retourne à l'état de repos et reprend sa consistance, afin que les contours et en particulier les points de trame eux-mêmes, ne perdent pas leur netteté.

Pour obtenir les propriétés de thixotropie, on emploie des acides siliciques spéciaux, une certaine résine et des dérivés spéciaux d'acides gras, auxquels nous ne pouvons nous arrêter ici pour des raisons que vous comprendrez certainement. Tous ces agents thixotropiques doivent normalement se trouver dès l'origine dans le liant, afin que les propriétés de l'encre, que nous venons de mentionner, soient garanties.

D'autre part, on trouve dans le commerce ce qu'on appelle des poudres épaississantes qui sont co-responsable de ce que les points de trame s'effrangent, même lorsque la trame est grossière, principalement lors de copies directes. Sur le même plan, se pose la question complexe de l'allongement des encres pour sérigraphie tramée.

L'allongement peut avoir une très grande influence sur la thixotropie, de même que sur la viscosité de friction. Si on emploie du White spirit normal pour diluer les encres à base de White spirit, c'est certes une opération économiquement très avantageuse et, en général, à défendre, pour autant toutefois que l'image à imprimer ne comporte pas de détails d'une grande finesse.

S'il s'agit d'impressions tramées la chose est toute autre: il est absolument nécessaire d'utiliser des solvants spéciaux à haut degré d'évaporation et qui, en même temps, diminuent les coefficients de friction internes. C'est ainsi qu'on obtient une parfaite impression et une «tenue» impeccable des différents points de trame.

Pour le fabricant d'encres sérigraphiques, il est important de choisir des pigments qui, éventuellement, puissent être «flashés». Le procédé Flush a été introduit il y a de 10 à 12 ans déjà dans l'industrie des encres d'imprimerie et il a déjà rendu de grands services dans la fabrication des encres sérigraphiques.

Les encres «flashées» sont celles que l'on mélange directement à l'état de pâte à l'eau au liant. La production des pigments en poudre nécessite des manipulations de filtrage et de séchage.

Les «pains» obtenus contiennent encore 10 à 25 % d'eau. On place ces «pains» comprimés dans des pétrisseurs à vide et on y ajoute les liants. En une seule opération le pigment est mélangé dans le liant et l'eau encore présente est évacuée par aspiration. D'où on a la certitude que les pigments peuvent être transférés dans le liant dans la même dimension de grain et cette dimension est souvent de 1 my au plus. Même avec les broyeurs les plus modernes, il ne serait pas possible de parvenir à une telle finesse de grain en broyant directement des pigments en poudre.

Les pigments en poudre normaux sont également extraits de «pains» comprimés par le fabricant d'encre ; en outre, lorsqu'il s'agit de fabrications conventionnelles, l'eau est enlevée par évaporation, ce qui entraîne une coagulation des plus petites particules. Ces pigments coagulés sont alors moulus dans des moulins spéciaux, mais le produit final n'est jamais aussi fin que celui qui est présent dans les «pains» comprimés. Les pigments «flashes» présentent aussi une brillance très élevée et une grande pureté de ton.

Les indésirables teintes secondaires sont refoulées jusqu'à un certain degré.Par couleurs secondaires indésirables, on entend la teinte d'absorption des différentes couleurs qui est présente dans les pigments dans une très petite mesure.

Ces faits font partie des notions qui concernent les sélections de couleurs et on comprendra ce rapport quand on connaît soit-même le problème de la sélection des couleurs. On demande aux pigments une autre capacité encore, celle d'absorber autant que possible la totalité de la lumière incidente dans la teinte à reproduire.

Théoriquement ceci devrait être possible presqu'à 100 % si l'industrie des encres travaillait avec des couleurs solubles comme c'est le cas, par exemple, dans l'industrie des films pour les films en couleurs.

Ce ne l'est pas ici pour des raisons d'inaltérabilité à la lumière et en outre, à cause des différences de solubilité de la couleur même.

C'est pourquoi les fabricants d'encres sérigraphiques sont tenus à utiliser des pigments de couleur et doivent s'efforcer d'en retirer le maximum.

Dans le choix des pigments, les points de vue qui suivent valent encore :

  1. Tout pigment que l'on emploie pour des impressions tramées quadrichromies, ce qui vaut pour les teintes jaune, rouge et bleue, doit être dépourvu de noir.

  2. Une absorption totale des couleurs secondaires, dont question ci-dessus, est requise.

  3. Une faculté de passage absolue est nécessaire pour la couleur même.


On s'y est étendu suffisamment cet avant-midi. Sans masque, il y aura dans le bleu des traces de jaune et de rouge; dans le rouge du bleu et du jaune et dans le jaune du bleu et du rouge. L'action des couleurs secondaires est la moindre dans le jaune et c'est pourquoi le sérigraphe réussit facilement à l'aide de pâtes transparentes à compenser cette action indésirable.

A la fin de la première partie de cet article, l'auteur signalait les imperfections des encres sérigraphiques. Théoriquement, pour obtenir une reproduction fidèle des couleurs, les encres d'imprimerie devraient répondre aux l'exigences suivantes:

être parfaitement transparentes et transmettre leur propre couleur en absorbant complètement la couleur complémentaire de celle-ci.

Or, dans le bleu il y a des traces de jaune et de rouge; dans le rouge des traces de bleu et de jaune et dans le jaune des traces de bleu et de rouge. C'est par la sélection masquée que l'on tâche de suppléer à ces déviations.

En pratique, dans l'impression, on adopte pour les encres deux échelles de tons qu'on appelle «froide» et «chaude». Elles ont été normalisées pour la typographie et l'offset; pas encore pour la sérigraphie. On y travaille en ce moment.

La première échelle de tons s'appelle DIN-16509. Les sérigraphes qui doivent faire des sélections de couleurs la possèdent certainement. La deuxième est l'échelle de tons Kodak, qui a été mise dans le commerce il y a quelques années. Contrairement à l'échelle de tons DIN, conçue pour les encres de l'échelle «froide», l'échelle de tons Kodak a été développée pour les encres de l'échelle «chaude». [1] La différence entre les deux, c'est que la couleur rouge de l'échelle de tons Kodak est maintenue assez chaude, c'est-à-dire qu'elle est assez jaune, afin de répondre au besoin de rouge chaud requis par de nombreux motifs vus du dispositif.

On ne peut juger de l'exactitude de la reproduction qu'en se basant sur les résultats obtenus lors des épreuves. Lorsqu'il s'agit de grands tirages, il est absolument nécessaire d'imprimer des épreuves avant de commencer le tirage proprement dit. Cela se fait aussi en typographie et en offset, bien que le photograveur ajoute des épreuves en fournissant les clichés en couleurs.

Disons entre parenthèses que les sérigraphes ont encore une troisième possibilité de s'assurer de l'exactitude de reproduction des teintes en se servant des pellicules sensibles Color Key de la 3 M Company, qui ont été conçues pour contrôler la sélection des couleurs.

On s'occupe actuellement de savoir s'il ne serait pas possible de fabriquer des encres qui ne sèchent pas, pour l'impression d'épreuves de châblons tramés, ce qui rendrait le fastidieux nettoyage superflu l'on pourrait ainsi commencer, l'impression du tirage
aussitôt que l'on aurait trouvé la bonne encre. Avec les échelles de tons DlN et Kodak que l'on vient de citer, une impression avec l'interférence de l'une et l'autre est possible, de même qu'un échange entre ces deux échelles.

Avec ces six tonalités, on peut obtenir toutes les variations possibles. Chacun sait, d'ailleurs, que l'on peut également parvenir à d'excellentes valeurs par un mélange de rouge Kodak avec un rouge normal dans une proportion de 1.

Pour l'impression des épreuves comme pour celle du tirage, il existe aussi une méthode d'examen que nous ne pouvons passer sous silence ici. Depuis peu on trouve des densimètres dans le commerce à des prix très abordables ; ces appareils ne pourraient manquer dans aucun atelier où on pratique la sélection des couleurs.

Ils peuvent être aussi utilisés pour mesurer la valeur du jaune, du rouge et du bleu lors de l'impression d'un tirage et aussi pour mesurer l'impression d'encres superposées, quand on choisit sur l'impression le même endroit que celui qu'on a fixé sur le dispositif. Le contrôle est assez simple lorsqu'il s'agit d'originaux non transparents, car dans la plupart des cas, l'original se trouve également sur papier. Quand il s'agit d'originaux transparents, on peut considérer que le dispositif est à peu près semblable à l'original quand on a imprimé une épreuve sur feuille synthétique d'une transparence de verre; dans ce cas, l'adhérence est moindre.

(1) Le film Multimask de Gevaert est orienté sur les encres à l'échelle froide, p. ex. les encres normalisées d'offset en trois couleurs DlN 16509. Cela ne signifie pas pour autant que la correction des couleurs opérée par Multimask sera beaucoup moins efficace avec des encres de l'échelle chaude. [Reprorama 12/1960).

Des encres à imprimer le papier ne joue aucun rôle pour le mesurage.

Grâce au densimètre, il est possible de reproduire des originaux avec une plus grande exactitude et l'on fera toujours appel à cette méthode de mesure. C"est avant l'impression qu'il faut effectuer les corrections d'encre, déjà mentionnées, au moyen de bases transparentes et de bases pour trames, ou bien d'allongement. Il n'est plus possible, pendant le déroulement de l'impression, de réaliser un mélange uniformément correct; ce qui vaut aussi, dans une moindre mesure, il est vrai, pour diluer les encres pendant l'impression. Il faut préférer des retardateurs. Ils réduisent à un minimum l'évaporation des solvants, ce qui donne à tout le tirage le même éclat ‘et la même épaisseur d'encre.

La matière de l'imprimé.

Un autre point qui fait partie du sujet «Encre et Impression», est le matériau à imprimer. Il en existe une grande diversité, surtout en matière de papier. On a, par exemple, le papier couché, le papier registre, les papiers pour litho, offset et chromo, etc.

A côté des encres, la nature du matériau à imprimer est d'une très grande importance. Nous espérons sous peu, en nous basant sur des expériences effectuées, pouvoir insérer un article sur les espèces de papier entrant en ligne de compte dans l'impression tramée en sérigraphie. La question majeure est celle-ci:
quels avantages présente la sérigraphie tramée vis-à-vis des autres impressions sérigraphiques et quelles perspectives existent pour la sérigraphie tramée ?

On est unanime à reconnaître que le principal avantage de la sérigraphie, c'est qu'elle permet d'appliquer une couche d'encre deux ou trois fois plus épaisse qu'avec les autres procédés d'impression tels que la typographie et l'offset. De là l'inaltérabilité réellement plus grande d'une affiche sérigraphique comparativement à une affiche imprimée en offset.

Mais ici, la condition essentielle est que l'industrie sérigraphie mette à la disposition des sérigraphes des encres qui assurent une excellente inaltérabilité. Très prochainement, sous le nom de «Echelle de tons Europa» sera mise en vente une nouvelle composition d'encre destinée à la typographie et à l'offset; il ne restera plus à l'industrie des encres sérigraphiques qu'à s'y accorder.

Encore quelques remarques intéressantes relatives à cette question: sur les dernières affiches pour les cigarettes HB, que l'on pouvait voir partout en Allemagne l'été dernier, bien vite, les personnages hâlés par la mer qui se trouvaient sur la plage, furent transformés en Chinois élégants, leur teint pâlissant, car le rouge et le jaune s'étaient altérés.

De telles choses devraient pousser les sérigraphes à accroître leur publicité pour la sérigraphie tramée.

La décoloration des encres pour sérigraphie tramée par les pâtes transparentes est importante et nécessaire. Mais elle offre en même temps quelque risque pour l'inaltérabilité de l'encre sérigraphiques. Si l'addition de ces produits est maintenue dans des limites rigoureuses, l'inaltérabilité sera encore toujours bien meilleure en sérigraphie qu'en typographie et en offset. L'orateur s'étendit ensuite sur la finesse du point tramé et il soutint qu'on ne peut choisir de trame très fine pour l'impression d'affiches. En offset, aussi, il y a une nette tendance à ne pas prendre de points tramés trop fins.

Pour terminer, l'orateur donna encore quelques détails sur les caractéristiques qui doivent être celles d'une bonne imprimerie pour la réalisation d'affiches tramées.

À suivre.





Le Tamis





ÉTIQUETTES:

Impression sérigraphie, encre sérigraphie, sérigraphie



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